Depuis l’apparition en 1958 du premier supermarché, les additifs alimentaires ont pignon sur rue, ou plutôt en tête de gondole.

Entre les E 493 dans nos pots de confitures, les E 250 sur nos tranches de jambon ou encore un E 473 dans nos barres de céréales, ils se faufilent partout. Ainsi acide citrique, lécithines et amidons modifiés se plaisent dans nos placards.

Mais si vos papilles en raffolent, est-ce pour leurs bienfaits ? Ou au contraire devez-vous vous en méfier ? Quels dangers faisons-nous courir à notre santé ?

Les principaux additifs alimentaires

 Additifs alimentaires kesako ?

En France en 2021, nous consommons 11,3 gr d’additifs alimentaires par jour selon l’UFC que choisir. Ouf, nous ne prenons pas la tête des mauvais élèves. Pourtant nous nous situons loin derrière les meilleurs.

Mais avant de vouloir les éliminer de votre assiette, voici un résumé de leur rôle dans notre alimentation. Selon le dictionnaire : un additif alimentaire est une substance ajoutée à un aliment afin de l’améliorer. Ainsi il peut :

  • réduire le risque d’oxydation,
  • augmenter la conservation,
  • renforcer le goût,
  • le colorer
  • et affiner la texture.

Rien de bien méchant, du moins à première vue. Surtout qu’ils peuvent être naturels.
Mais ils sont aussi synthétiques ou encore artificiels.

 La France et les additifs alimentaires : quelle réglementation ?

Dès le début du XXe siècle, notre pays décide d’encadrer l’utilisation des additifs.

Après tout, les premiers conservateurs apparaissent 5 000 ans avant J.C, chez les Babyloniens avec l’ajout de dattes dans le vin pour en améliorer sa garde.

Mais aujourd’hui, nous connaissons mieux leurs effets sur notre santé. De ce fait, pour pouvoir être intégré à un produit alimentaire l’additif doit être autorisé par le règlement européen n° 1169/2011.

Les différentes familles d’additifs alimentaires

En France nous comptons 320 additifs différents autorisé dans nos denrées alimentaire. Alors pour vous y retrouver, voici un petit résumé des grandes familles d’additifs :

  • Les colorants: ils font partie des E 100. Et s’utilisent pour vous donner envie visuellement de les consommer et donc de les acheter.
  • Les édulcorants: hum, ce désir sucré qui nous fait saliver devant un paquet de bonbon. C’est eux, les E 900.
  • Les conservateurs : ils vous offrent la possibilité de garder plusieurs jours, plusieurs semaines vos plats préparés sans risque de moisissure. Vous les connaissez sou leur nom E 200.
  • Les antioxydants: car vous n’achetez pas un quartier de pomme qui a bruni. Ainsi ils se cachent sous les codes E 300.
  • Les agents de textures: ils permettent d’obtenir une belle tenue de vos yaourts, ni trop liquide, ni trop dense. Ils gélifient, épaississent, stabilisent, etc. Ce sont les E 400.

Les risques des additifs alimentaires pour notre santé

Comme le disait le médecin Parcelse au XVIe siècle :

« Ce qui est une nourriture pour l’un est un poison pour l’autre. »

Ainsi, chaque additif peut-être plus ou moins dangereux pour notre organisme. Après tout, certains sont totalement naturels tandis que d’autres arrivent tout droit d’un laboratoire chimique.

 Les colorants alimentaires

D’après le Centre Européen d’Étude du Diabète, cette famille d’additifs ferait apparaitre des crises d’hyperactivité chez les enfants.

Mais nos chérubins ne sont pas les seuls concernés. Car la couleur artificielle de nos aliments peut vous créer des problèmes intestinaux tels qu’une diminution de l’absorption intestinale.

Les des édulcorants

Cette fois, nous devons ces résultats à l’EREN (équipe de recherche épidémiologique nutritionnelle) qui stipule que les édulcorants favorisent le risque de maladies cardiovasculaires, cérébro-vasculaires et coronariennes.

Par exemple l’aspartame, connu sous le nom de E 951, augmenterait le risque de cancer (selon le résultat de l’étude des chercheurs de l’INSERM, de l’INRAE, de la sorbonne et du CNAM en mars 2022)

Les conservateurs

Parmi les conservateurs se trouvent les nitrites et nitrates contenus dans les vins et la charcuterie par exemple.

En juillet 2022, l’ANSES a confirmé le lien entre le cancer colorectal et ces additifs (E 249, E 250, E 251 et E 252). Tout cela pour rendre un peu plus rosé nos tranches de jambon.

De plus, selon une étude menée de 2009 à 2021 par le Dr Bernard Srour, épidémiologiste, cet additif favoriserait aussi l’apparition de diabète de type 2.

 Les antioxydants

Que dire des E 320 (BHA) et E 321 (BHT) que vous retrouvez dans les gâteaux industriels, les céréales du petit-déjeuner ou encore dans les soupes de légumes ? Ils seraient des perturbateurs endocriniens et cancérigènes.

 Les agents de textures

Pour finir, les additifs de la famille des E 400 suivent le même chemin que leurs confrères. Avec les E 466 et E 433 l’INSERM vous met en garde contre un risque élevé de maladie de Crohn.

Et d’après vous où les trouve-t-on ? Dans les crèmes glacées de l’été.

Comment éviter les additifs alimentaires ?

Déchiffrer les étiquettes

Heureusement pour nous afin d’éviter d’avaler des ingrédients qui pourraient être nocives sur le long terme. L’Agence nationale de sécurité sanitaire force les fabricants à indiquer l’ensemble des ingrédients présents dans un plat. L’autorité européenne compte aussi les additifs alimentaires naturels ou industriels. De ce fait, il suffit de regarder les différents E inscrits sur la boite.

Mais voilà, ça se complique. Vous pensez bien que les industries agroalimentaires ne veulent pas vous voir fuir leurs produits. Alors, au lieu de noter le code commençant par un E (un peu trop visible), vous trouverez le nom complet de l’additif. Ainsi E 493 se transforme en monolaurate de sorbitane.

Mais si vous faites partie des 0,001 % des Français ayant un doctorat en chimie alimentaire ET se souvenant de l’ensemble des noms des additifs alors lire l’étiquette deviendra un jeu d’enfant pour vous.

Par contre si vous appartenez au 99,999 %, voici deux autres astuces :

  • Plus la liste des ingrédients est longue, plus il faut être vigilent et analyser l’étiquette dans le détail (chaque ingrédient).
  • Un nom d’ingrédient inconnu comme l’octényl succinate d’amidon d’aluminium doit vous faire fuir.
  • Ensuite, analyser les valeurs nutritionnels : la matière grasse (saturée et insaturée), la quantité de fibres, la présence de glucides dont sucre, la quantité de sel, …etc.

Cuisiner soi-même des plats fait maison.

Vous la redoutiez cette méthode. Pourtant elle reste le moyen le plus sûr d’éviter tout additif nocif pour votre organisme.

Pas besoin de traduire des listes d’ingrédients, vous savez ce que vous mettez dans vos assiettes sans exception. Alors, pensez à la soupe de légume maison plutôt qu’à la brick industrielle.

Acheter des aliments bio

Car oui même en faisant tout made in home, certains additifs peuvent se faufiler sur les matières premières. L’idéale est de consommer des produits de saison, des produits locaux, et encore mieux des produits bio.

Alors au lieu d’acheter un paquet de barres de céréales pour votre fringale de 16 h, adoptez un bon fruit frais bio.

 

 

 

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